Faut-il écrire « événement » ou « évènement » ? Tu as sans doute vu passer les deux formes car les deux sont possibles ! Marcel t’explique pourquoi cet mot a une double orthographe aujourd’hui, et leur différence.
On peut écrire « événement » ou « évènement » depuis 1990
Fin du suspense, les deux formes sont acceptées :
- « événement » (avec un accent aigu) est la forme traditionnelle et la plus ancienne ;
- « évènement » (avec un accent grave) est une orthographe modernisée, proposée par la réforme de 1990, pour mieux correspondre à la prononciation.
Les deux mots désignent la même chose : un fait marquant, une circonstance importante ou un incident notable.
Exemples :
- J’ai assisté à un événement marquant dans ma ville.
- Les évènements de cette année ont profondément bouleversé le pays.
D’où vient cette différence orthographique ?
Le mot « événement » vient du verbe évenir (devenu aujourd’hui advenir), formé sur le latin evenire, qui signifie « survenir ». L’accent aigu sur le premier « e » correspond donc à une prononciation fermée, comme dans école ou élément.
Mais dans l’usage courant, beaucoup de francophones prononçaient naturellement le premier « e » ouvert (évènement) ce qui a conduit les linguistes à proposer une orthographe avec un accent grave. C’est ainsi qu’en 1990, la réforme de l’orthographe a introduit la forme « évènement » pour refléter la prononciation réelle.
Laquelle faut-il utiliser aujourd’hui ?
Les deux orthographes sont acceptées par l’Académie française, mais « événement » demeure largement majoritaire dans les dictionnaires, la presse et les ouvrages scolaires.
Cependant, « évènement » gagne peu à peu du terrain, notamment dans les publications plus récentes ou les textes qui appliquent systématiquement les recommandations de 1990.
En résumé :
- « événement » → forme traditionnelle et toujours recommandée dans la plupart des contextes officiels ;
- « évènement » → forme modernisée, plus conforme à la prononciation et également correcte.
Pour continuer ta lecture, découvre une astuce pour ne plus confondre « censé » et « sensé ».
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