Faut-il écrire ambigüe ou ambiguë ? Voilà une question qui trouble bien des francophones. Et pour cause : cette histoire de tréma divise depuis plus de trente ans.
On écrit « ambigu » au singulier
Commençons par le plus simple : ambigu au singulier s’écrit toujours sans tréma ni accent.
Exemples :
- Un discours ambigu.
- Un regard à la fois franc et ambigu.
Au féminin, deux orthographes sont possibles
C’est lorsque le mot passe au féminin que les choses se compliquent. Le féminin de « ambigu » admet en effet deux orthographes :
- ambiguë → l’orthographe traditionnelle (celle que l’on retrouve le plus souvent dans les écrits) ;
- ambigüe → l’orthographe issue de la réforme de 1990 qui vise à rendre la graphie cohérente avec la prononciation.
Les deux formes sont correctes. À vous de choisir !
Exemples :
- Son annonce était particulièrement ambiguë.
- Son attitude est demeurée ambigüe tout au long de la réunion.
Qu’est-ce qu’un tréma et quand l’utiliser en français ?
Le tréma est un signe diacritique (¨) utilisé pour indiquer qu’une voyelle doit se prononcer séparément de la voyelle précédente. Autrement dit, il sert à marquer la diérèse.
Exemples :
- naïf → on prononce [na-if], pas [nɛf]
- Noël → [no-ɛl] et non [nɔl].
Dans l’usage traditionnel, le tréma se place sur la seconde voyelle du digramme (le groupe de deux voyelles). Ainsi, on écrit :
- aiguë, exiguë, contiguë.
Mais la réforme orthographique de 1990 a proposé de le placer sur la première voyelle, car c’est celle qu’on prononce en premier. D’où :
- aigüe, exigüe, contigüe, ambigüe.
En résumé :
- Masculin : ambigu.
- Féminin : ambiguë (traditionnel) ou ambigüe (réformé).
- Le tréma marque la diérèse, c’est-à-dire la séparation des voyelles dans la prononciation du digramme.
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